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Ngomedzap

L’arrivée des Allemands au Cameroun est marquée par une opposition farouche des Bakoko et des Bassa, de connivence avec les Duala, à toute possibilité de pénétrer à l’intérieur du pays. Pour atteindre l’intérieur du pays, ils passent par la côte kribienne, en pays beti, plus accueillant pour eux. Kund et Tappenbeck fondent le poste de Yaoundé en février 1889 et celui de Lolodorf en 1893, dont dépendra "Zog-Befam", l’actuel Ngomedzap.

Les premiers occupants de "Zog-Befam" sont des Bassa qui exploitent les fruits de l’arbre Moabi pour en extraire l’huile de karité, très prisée à l’époque. La position stratégique de la zone, due à son emplacement sur le passage vers Kribi, avait donné à cette localité une mauvaise réputation. C’est là que les gens et les voyageurs de passage étaient capturés et parfois exécutés à la recherche de sel et d’autres produits pour la côte. Les Allemands ont compris que le nom de "Zog-Befam" était intrigant et trop provocateur, et ont rebaptisé la ville du nom de (ngo), qui signifie camp en Bassa, et (medzap) Moabi, d’où le nom de "Ngomedzap". Plusieurs luttes fratricides ont chassé les Bassa, mais l’un d’entre eux, Mvondo Ngo Meng de père inconnu, a résisté avec ses deux serviteurs (Evuna Mbele d’origine Ntoumou et Mvondo). Ces derniers vivaient de la pêche et c’est d’eux que proviennent les noms des deux rivières qui serpentent dans la localité (ossoévuna et ossoémvondo). Le patriarche Mvondo Ngo Meng fut ensuite expulsé de Ngomedzap avec tous ses disciples.

Vers 1902, le notable Abbe Max, avec la complicité des Allemands, tenta de déporter la ville à Nkolbewa’a chez les Mvog Fouda. Omgba Essam Tsogo organisa une rébellion pour s’y opposer, il fut arrêté et exécuté pour cette cause et c’est vers 1912 que les premiers missionnaires arrivèrent et s’installèrent au lieu historique et emblématique appelé Akok.

2 mai 2023

La Commune de Ngomedzap est ainsi créée, au terme d’un long statut de chefferie administrative, par arrêté, n°230 du 07 juin 1955, du Haut Commissaire Français Roland PRE. La localité conservera ce statut jusqu’à l’adoption de la constitution de janvier 1996 qui fixe le cap de la décentralisation et la promulgation en 2004 des lois n° 2004/017 du 22 juillet 2004 portant orientation de la décentralisation et n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes.

La Commune de Ngomedzap est située entre 3° 30’ de latitude Nord et 11° 30’ de longitude Est, dans le Département du Nyong et So’o, région du Centre. Ses Communes sœurs du même Département sont Akoéman, Dzeng, Ngoumadzap, Mengueme et Nkolmetet. Sa superficie est évaluée à près de 605 km2, avec une population estimée à environ 23 409 habitants, avec 11 660 femmes et 11 749 hommes. La partie urbaine compte environ 1325 âmes. La densité de la population est d’environ 36,01 h/km2.
Situé sur le passage vers Kribi, l’on peut se rendre à Ngomedzap par deux axes :

  1. Ngoumadzap – Mengueme - Ngomedzap, long de 65 Km et entièrement bitumée ;
  2. Yaoundé – Ngoumou – Akono – Ngomedzap, long de 115 et déjà bitumée jusqu’au pont d’Ekoudendi à 25 km du centre urbain de Ngomedzap.
    Cette collectivité est limitée :
  3. au Nord par les Communes d’Akono, Bikok et Makak ;
  4. au Sud par les Communes de Biwong-Bane et Ngoulemakong ;
  5. à l’Est par la Commune de Mengueme ;
  6. à l’Ouest par la Commune de Mvengue.

La localité compte quatre (04) groupements (chefferies de 2ème degré) et cinquante-trois (53) villages.
Il faut cependant noter comme particularité que six (6) de ces villages, ont le statut de « villages autonomes » et ne font pas partie des quatre (04) groupements.
La partie urbaine est divisée en trois blocs (A, B et C), placés sous l’autorité de la chefferie de Ngomedzap village. L’un des trois blocs de l’espace urbain, le « bloc B », est déjà érigé en chefferie de 3ème degré, mais ne dispose pas d’un espace géographique clairement définit. Il revient tout de même, aux dires du chef de ce « bloc B », que sa chefferie a plus une compétence communautaire que territoriale. La Commune de Ngomedzap est constituée de plusieurs ethnies regroupées au sein de deux catégories, les autochtones et les allogènes.
Les ethnies autochtones sont concentrées dans les villages et sont constituées des Mvog AtanganaMballa, Fouda-Mballa, Essom-Ndana et Etoudi appartenant aux grands groupes Ewondo et Bane, décomposés en plusieurs familles disséminées à travers la Commune. Ce sont entre autres les Tsinga, Batsenga, Mvog betsi, Etenga, Yanda, Olon, Evouzoa, Eben,, Nguem, Embon, Enoah, etc.
Les allogènes quant à eux se recrutent parmi les groupes ethniques venant de toutes les aires culturelles du Cameroun. La plupart de ces allogènes y sont installés pour des raisons de services (administrations, entreprises privées, commerces, etc.). Toutes ces populations cohabitent en paix et dans l’harmonie.


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